S’alimenter sainement devient, depuis quelques années, un leitmotiv pour beaucoup de familles. Les scandales alimentaires, le manque de confiance dans les produits vendus par des multinationales obnubilées par le profit et un éveil aux problèmes écologiques ont rendu les français méfiants. La crise du Covid-19 a, elle aussi, éveillée des consciences, faisant découvrir ou redécouvrir l’existence des petits producteurs locaux. Devant le regain d’intérêt des consommateurs pour ce choix de vie, les professionnels s’organisent petit à petit pour répondre à une demande de plus en plus pressante et exigeante.

A quoi ça sert de manger local ?

C’est tout d’abord une manière d’éradiquer de nos vies la malbouffe. Exit les plats cuisinés tout prêts, les légumes et les fruits d’été dégustés en hiver ! Les locavores respectent les saisons et cuisinent eux-mêmes leurs repas. Leurs motivations sont multiples et les produits fermiers les intéressent.

Le respect du goût en est une. Avez-vous déjà gouté une fraise au mois de décembre ? Son absorption ne génère aucun plaisir. Couleur pâle, goût insignifiant ! Par contre, si vous croquez dedans au mois de juillet, votre bouche sera envahie de sensations sucrées et votre odorat sera éveillé par l’odeur caractéristique de ce fruit. De plus, les aliments cueillis à maturité regorgent de vitamines, de nutriments et d’oligo-éléments nécessaires à une santé fleurissante. Cueillis à point, leur fraicheur est incomparable.

D’un point de vue écologique, le transport des produits locaux est bien sur grandement réduit et les rejets de gaz à effet de serre sont ainsi diminués. D’autre part, les exploitations font désormais le choix de la polyculture pour la plupart. La monoculture, méthode qui permet de produire des quantités importantes d’un même légume par exemple, fait l’objet de traitements chimiques pour éradiquer les maladies. La polyculture, quant à elle, se sert de la diversité des insectes pour réguler ces mêmes problèmes sanitaires. La terre, utilisée tour à tour pour diverses cultures, n’a plus besoin d’insecticides entre autres.

L’économie locale est aussi une motivation pour les adeptes du manger local. Les producteurs locaux sont complètement inclus dans le tissu économique du département et sans intermédiaire, ils fixent des prix plus justes leur permettant de faire un bénéfice dont ils profitent entièrement. Leur travail est aussi le reflet d’une région, fière de présenter des savoir-faire souvent ancestraux et aussi des spécialités propres à leur lieu de vie.

L’achat de produits fermiers

Le regain d’intérêt pour cette forme d’achat a poussé les modes de vente à évoluer. Si les marchés restent un lieu incontournable, les locavores avaient besoin d’un peu de « modernisme » leur permettant de s’achalander à toute heure du jour et de la nuit et répondant à leur mode de vie.

Sont ainsi nées les plateformes de produits locaux en ligne donnant accès depuis un ordinateur à toute une gamme de produit. Foodtrack.fr fait partie de ces sites mettant en lien producteurs locaux et consommateurs avertis. Motivés par un besoin de rendre la nourriture plus juste et plus transparente, ses administrateurs proposent déjà tout un panel de professionnels variés. On y trouve ainsi éleveurs de bovins ou de chèvres, apiculteurs, vignerons, brasseurs, pépiniéristes, vendeurs d’algues et de spirulines, un restaurateur … Chacun est minutieusement choisi et la qualité de ses produits étudiée.

Pour le consommateur, rien de plus facile que de naviguer sur la plateforme de Foodtrack. Une carte et un outil de recherche leur permettent de « repérer » les producteurs près de chez eux rapidement. Le paiement sécurisé se fait lors de la commande. Il ne reste plus qu’à récupérer la marchandise. Plusieurs solutions s’offrent alors. La livraison peut ainsi s’opérer à domicile lors de tournées hebdomadaires. Mais aussi dans des points-relais définis par avance. Parkings, magasins du producteur ou tout autre lieu deviennent alors l’endroit de la livraison. Les produits supportant le voyage en colis sont expédiés et livrés par les soins de Foodtrack.

Gain de temps pour le client mais aussi pour le producteur qui ne prépare que les commandes payées, ce mode d’achat de produits locaux est en pleine expansion. Il permet de déguster des aliments de qualité mais aussi d’élargir un peu le nombre de kilomètres qui, normalement ne dépasse pas les 250. Foodtrack autorise ainsi à savourer des propositions venues du sud par exemple, tout en respectant les principes du locavorisme.